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Pas de plan social à Citura !

Journée décisive hier pour les transports urbains rémois. Après une journée d’action de la CGT, Catherine Vautrin, présidente, a annoncé dans la soirée en conseil communautaire qu’un accord venait tout juste d’être trouvé avec le consortium Mars, trois jours avant l’ultimatum.

L’élue a assuré que les trois engagements essentiels - la qualité du service, le maintien des emplois et la non-augmentation de la subvention forfaitaire d’exploitation (l’Agglomération verse 50 M € chaque année à Mars) - étaient préservés.

« Il n’y aura pas de plan social ». Pas de licenciements, mais 35 départs en retraite non remplacés. Les 12,5 M € de déficit structurel évoqué depuis huit mois « sont en réalité, un manque à gagner par rapport à un modèle défini lors de la signature du contrat en 2006. Nous étions déterminés et avons obtenu que ce manque à gagner soit ramené à 6,9 M €, plus prêt du déficit d’exploitation ». Les actionnaires de Transdev consentiraient ainsi à faire un effort de 4 millions d’euros, par an, pendant cinq ans. « Le prix pour garder le contrat rémois ».

L’accord prévoit une réduction des kilomètres parcourus. Alors qu’au départ, les discussions portaient sur une baisse chaque année d’1,2 million de kilomètres (sur 8 millions), la diminution ne devrait pas excéder 600 000 kilomètres. « Le réseau sera redéfini et redéployé. Pas question de ne plus desservir un quartier ou une commune de l’agglomération ».

Moins de bus alors et dans un créneau horaire rétréci. Le réseau de nuit va sérieusement pâtir de la refonte du réseau. En contre partie, il est prévu la création d’un bus de la vie nocturne reliant les lieux festifs et les résidences étudiantes ainsi que le déploiement de bus électriques dans l’hyper-centre pour réduire pollution sonore et atmosphérique.

Le contrat modifié devrait être soumis au vote du conseil communautaire en février. La nouvelle grille tarifaire appliquée dès juillet (+ 3,8%) et la refonte des lignes en septembre.

Si le plan pour sauver Citura ne doit pas coûter un centime de plus à l’Agglomération, la baisse programmée des dotations de l’État et de subventions diverses, ces prochaines années, obligera Reims Métropole a versé davantage du budget général au budget transports, passant ainsi de 16 millions en 2014 à 24 millions en 2020.

Avec l’annonce de cet accord, les salariés de Citura voient la possibilité d’une gestion directe du réseau de transports urbains par Reims Métropole, compromise. « Si on a pensé un temps à rompre le contrat avec Mars et Transdev, à aucun moment, on ne s’est posé la question de reprendre la gestion. La collectivité n’a pas les capacités financières, nous aurions alors fait un appel d’offres pour trouver un nouvel exploitant ».



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