Jeudi 19 février de 18h à 21h se tiendra une permanence du Comité Réflexion-Action Contre le Carcéral à la salle 412 de la Maison de la Vie Associative de Reims.

Ces permanences seront l’occasion de rédiger des lettres destinées à des détenu-e-s en ayant fait la demande. Car la plupart des détenu-e-s est d’accord là-dessus : les prisons sont des endroits très solitaires, isolants et déconnectés. Une lettre est une façon simple d’apporter dans la journée d’un-e détenu-e de l’interaction humaine et de la communication – des choses que les prisons essayent de détruire.

Écrire une lettre à une personne détenue est une façon concrète d’apporter son soutien à quelqu’un-e qui vit en prison. Connaître l’importance d’écrire une lettre est cruciale.

La prison aussi atroce qu’elle puisse l’être n’est pas une erreur dans ce monde, elle n’en est qu’un prolongement logique. Que ce soient les chiffres sur la surpopulation carcérale, qui ne font que nous apprendre qu’on met de plus en plus de personnes en prison, ou ceux sur la population carcérale elle-même, qui ne font que démontrer l’assujettissement de la justice aux dominations qui régissent le monde. L’isolement de chacun-e dans cette société se reflète encore plus tragiquement en prison.

Écrire une lettre à une personne détenue est une façon concrète de construire la solidarité contre le système carcéral, et contre le monde qui va avec.

Chacun, avec l’expérience qui lui est propre, est capable de construire cette solidarité. Pour beaucoup, la première ligne de la première lettre est difficile à écrire – il y a l’incertitude et l’intimidation qui vont avec. Mais après tout, ce n’est qu’une lettre…

Ces permanence sont aussi une façon de se retrouver pour se motiver à écrire et de se tenir informer de la situation derrière les murs pour arriver à se débrouiller un peu mieux face un monde où rien n’est jamais sur.

Au-delà de l’écriture d’une lettre, cette permanence sera aussi l’occasion pour qui le veut de pouvoir consulter une information sur le monde carcéral la plus large possible, ou même de s’investir pour continuer à agir.

Nous aurons notre liberté, ou nous démolirons la Terre dans nos tentatives pour l’obtenir !