Le 09 janvier 2013, Leyla SAYLEMEZ, Fidan (Rojbîn) DOGAN et Sakine CANSIZ étaient assassinées en plein Paris. Cet acte odieux a soulevé indignation et émotion dans notre pays.
Militantes et dirigeantes du combat pour la reconnaissance des droits politiques et culturels du peuple kurde, elles ont payé au prix fort leur engagement militant.
La France, pays des droits de l’Homme, n’a pas su les protéger de ceux qui depuis des décennies tentent par tous les moyens d’étouffer l’expression d’une volonté populaire qui réclame le droit, la paix et la démocratie.Des éléments concordants, laissant apparaitre l’implication des services secrets turcs (MIT), renforcent l’idée de la responsabilité de la Turquie dans ces assassinats.
Le peuple kurde en exil, ou sur ses terres historiques et ancestrales, ne se résigne pas face aux politiques négationnistes et répressives dont il est victime en Turquie, en Iran ou Syrie.
Il est debout en Syrie pour combattre la barbarie de Daesh, il est debout en Turquie pour faire vivre le principe de l’autonomie démocratique, il est debout en Iran pour faire vivre son identité. Il est debout en Irak où il a acquis en tant que peuple une reconnaissance internationale.
Il est debout avec, à ses côtés, toutes les forces progressistes qui, dans notre pays, demandent la Justice et la Vérité pour les trois militantes assassinées.
Toute la vérité doit être faite sur ces assassinats, les commanditaires identifiés et poursuivis, les assassins condamnés.
Par la voix des plus hautes autorités de l’État, la France doit affirmer une volonté politique forte pour que soient mises en lumière les responsabilités des différents acteurs de ces crimes. Il ne peut y avoir de raisons d’État qui l’emportent sur le respect de la vie humaine et des droits des peuples.
Le 10 janvier 2015, par milliers, portons ces exigences.
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