Début décembre, un Givetois est contrôlé, puis arrêté par la police de Ciney, une localité belge proche de la frontière avec la pointe de Givet. Soupçonnant un éventuel trafic de stupéfiants, les enquêteurs ont alors confisqué du matériel informatique, notamment une clé USB, sur laquelle ils ont retrouvé les plans de la centrale nucléaire de Chooz.
« Cette découverte s’est faite après que l’homme a été relâché par la police », indiquait ce vendredi le procureur du roi de Namur, faisant référence aux « deux ou trois heures » d’audition qu’a subies le Givetois. « Il est possible que l’intéressé ait eu une raison valable de posséder ces documents. »
Mais se promener avec les plans d’une centrale nucléaire reste suspect. En Belgique, l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (Ocam) suit l’affaire. En France, si l’information a été transmise « aux autorités », le parquet antiterroriste de Paris n’aurait vraisemblablement pas ouvert d’enquête. « L’information est tombée du camion, mais des dossiers comme celui-ci, on en traite presque quotidiennement », confie le procureur du roi.
Du côté de la centrale nucléaire, l’affaire est connue, mais la communication est verrouillée. « Notre vigilance est permanente de toute façon », glisse tout de même un communicant. Les trente-huit hommes du Peloton spécialisé de protection de la gendarmerie (PSPG) sont donc également alertés. L’homme qui s’intéressait de près à la centrale de Chooz est aujourd’hui en liberté mais surveillé des deux côtés de la frontière.
Source : L’Union
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L’anti-terrorisme attaque à Chooz
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