Le 20 décembre 2014, à Joué-lès-Tours, Bertrand Bilal Nzohabonayo a été abattu après avoir blessé trois policiers. D’après les autorités, il s’agissait d’une attaque spontanée à caractère terroriste. Mais rapidement, des témoins ont remis en cause cette version des faits, affirmant que Bertrand Bilal se serait défendu suite à une interpellation violente. Le lieu de la mort de Bilal, à l’intérieur du commissariat et non à l’extérieur, constitue un élément central de la version policière.
C’est le site Médiapart, dans un article du 27 décembre, qui avait laissé entendre que la photo montrait Bertrand Bilal étendu sur les marches du commissariat. Mais les déclarations du procureur quatre jours plus tard visaient à mettre un terme à cette « rumeur », puisque c’est ainsi que Jean-Luc Beck qualifie toutes les hypothèses allant à l’encontre de la version officielle.
La photo en question montre bien une personne torse nu qui semble effectuer un point de compression. Mais l’homme qui fait l’objet de ces soins est un homme noir. Or, d’après le Conseil représentatif des associations noires, aucun des policiers blessés ce jour-là n’est noir : le seul homme noir impliqué dans l’altercation est Bertrand Bilal Nzohabonayo. Ces informations, révélées par le Cran lors d’une conférence de presse organisée par l’association le 7 janvier à Paris, ont été confirmées par certains journalistes présents.
Mort de Bertrand Bilal Nzohabonayo à Joué-lès-Tours : un nouvel accroc dans la version du procureur
La police et le procureur de Tours affirment que tous les faits ayant conduits à la mort de Bertrand Bilal le 20 décembre dernier se sont déroulés à l’intérieur du commissariat. Version contestée par le Cran (le Conseil représentatif des institutions noires), photo à l’appui.
P.-S.
Un article à lire en intégralité sur : larotative.info
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