Texte lu lors de la rencontre Anti-carcérale du Bajío – Mexique.
Juillet 2016
Caché dans ce qui aujourd’hui est un semblant de campement (une loge), je me connecte à ce dialogue intime par lequel j’approfondis mon essence et c’est précisément ce moyen par lequel je peux dénuder mon âme et l’offrir, au moins tant que je me trouve dans cet endroit… C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je ne peux être prisonnier de mes émotions si je veux pouvoir survivre… je reste vivant et en alerte, parce qu’il suffit d’une étincelle pour que la vie s’achève lorsque tu vis entassé, supportant une routine incessante de jours, semaines, mois, années et pour certains plus malheureux que moi : de décennies… Le conflit est inévitable. Il est évident que nous tous reclus ici, nous sommes une bombe à retardement… Tu ne peux jamais savoir quand explosera une de ces bombes et d’une certaine façon cette sensation d’agressivité ne me déplaît pas ; ce qui me déplaît c’est la résignation de la grande majorité ; parce que cela signifie renoncer à attaquer les puissants et si nous renonçons à les attaquer alors nous nous attaquerons entre nous…
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