Le 8 juillet a débuté l’opération militaire « Nguéné » qui met les forces de sécurité « en alerte » sur l’ensemble du territoire, replaçant des « checkpoints » dans les rues, à l’instar de ce qui s’était passé suite à la mascarade électorale de 2009, grâce à laquelle Ali Bongo a succédé à son père Omar, avec le soutien de N. Sarkozy. Cette remilitarisation des rues confirme la préparation du passage en force, pour la seconde fois, d’Ali Bongo.
Elle s’accompagne d’une vague massive d’arrestations arbitraires et de violences à l’encontre de différents militants. Le 9 juillet, lors d’un meeting de la société civile dans un lieu privé, 26 militants ont été arrêtés, notamment le président de la Confédération syndicale Dynamique Unitaire J.R. Yama et celui du Syndicat national du personnel de l’agriculture Koumba Mba Essiane. En parallèle, au moins 7 responsables du groupe de jeunes activistes « L’armée du Mapane » (mouvement issu majoritairement de quartiers populaires de Libreville) ont eux aussi été arrêtés, notamment ses principaux dirigeants Rovelt Maye et Gaël Koumba Ayouné. Lundi, c’était au tour de l’opposant politique Fortuné Edou Essone.
Des acteurs des médias et de la culture sont également visés : le présentateur de télévision Enrique Mamboundou, connu pour son engagement contre la dictature, a essuyé des coups de feu de la police, et les rappeurs Lord Helkhaas et Marhin Pakh ont été arrêtés ce dimanche.
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