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Communiqué du Sövkipeu - N°1

En ce mois d’avril, qui signe la fin de la trêve hivernale, nous avons réquisitionné un bâtiment, ancien foyer, inoccupé depuis un an déjà. Celui-ci aurait pu aider des personnes sans toit mais les institutions préfèrent le laisser vide, puisque, lorsqu’il n’y a pas de profit, il n’y a pas d’intérêt.

Face à cette logique capitaliste, nous, personnes de tout horizon, S.D.F avec ou sans profession, professeur-e-s, sans emploi, artistes, jardinier-e-s, étudiant-e-s, lycéen-ne-s... avons décidé de nous unir pour permettre à des personnes qui vivent dans des conditions inhumaines de trouver un lieu où s’abriter et profiter d’un moment de répit aussi court soit-il.

Pour toutes personnes, exilées du monde entier, des dubliné-e-s, des réfugié-e-s statutaires à la rue, débouté-e-s de l’asile, qui ont traversé la mer, le-s continent-s, les mineurs sans papiers.

Pourquoi avons-nous dû mener cette action ?

Parce que l’État ne prend pas ses responsabilités et qu’il n’utilise pas ses moyens légaux pour mettre à l’abri des humains (*). Parce que des élus préfèrent lancer des rumeurs sur les exilé-e-s pour justifier leur inaction et masquer leur lâcheté, parce que leurs mondanités sont bien plus importantes que la vie des autres, parce que la précarité ne les touche pas, parce qu’ils ne vivent pas avec eux, avec elles, dans notre monde et qu’ils refusent de les voir, de les considérer.

La fin de la trêve hivernale signe le début des expulsions un peu partout en France, parce que le gouvernement décide qu’il fait assez bon dans les chaumières pour baisser le chauffage sans même penser qu’à l’extérieur les conditions de vie ne seront que plus déplorables. Cette trêve est une plaisanterie, comme si la misère n’existait plus dès le printemps, elle est déjà difficile sous un toit alors lorsqu’il n’est plus, Été comme Hiver, la misère tue.

Les lieux d’habitations sont en cours d’expulsion des milliers de femmes, d’hommes, d’enfants, d’adolescent-e-s vont de nouveau se retrouver à la rue et il ne faut pas les laisser tomber, les laisser souffrir, les laisser mourir.


(*) « Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence », Code de l’Action Sociale et des Familles.

Contact :
sovkipeu(at)riseup.net


P.-S.

Le lieu accueille également une bibliothèque, si vous êtes interressé-e-s, merci d’écrire au collectif, il sera organisé des permanences.


  • Le 19 août 2019 à 11:10, par Alain Batteux

    Bonjour et bravo
    Je pense que vous avez contacté le diocèse de Reims.
    L’église possède de nombreux locaux vides dans le quartier
    Barbatre Université
    Quid de leur devoir d’accueil des démunis dont ils
    savent si bien se gargariser à la messe

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Urgence Sovkipeu

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