"Une famille de cinq personnes, dont une femme enceinte et trois enfants en bas âge (de 2 à 7 ans), dort à la rue.

Depuis fin novembre 2016, des exilés (albanais, arméniens, nigérians, sénagalais, kosovars, russes ...) dorment sous des tentes devant le CADA, boulevard Eisenhower, à Reims. Les trente personnes exilées avaient été logées à l’hôtel pendant quelques semaines grâce à des dons de particuliers et à l’action du Collectif 51 de soutien aux exilés.

Or, depuis février, à défaut de financement, mais surtout à défaut de réponse favorable des autorités (mairie, préfecture...) malgré les textes de loi qui les contraignent, les exilés sont de nouveau sous les tentes.

Un certain nombre d’entre eux, essentiellement des familles avec enfants, ont été logés d’urgence. Toutefois, 10 à 15 personnes sont toujours en situation de détresse, contraintes de dormir sous les tentes, parmi lesquels une famille de cinq personnes.

Il est tout particulièrement irresponsable de la part des autorités de laisser des jeunes enfants, une femme enceinte, vivre dans de telles conditions.

Il est nécessaire de faire connaître largement cette situation qui perdure afin de provoquer une réaction."

Interview réalisée par Radio Primitive le 21 avril 20176