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on brade pas la solidarité

bilan de l’action du Sovkipeu lors de la braderie de la rue cernay

Dès le matin, ça s’affaire au 55. Découpage collectif des 30 kilos de pomme de terre prévues, teste de la machine qui les transformera en frites, installation de la table qui accueillera les différents gâteaux maison et vegan préparés avec amour la veille, tri dans les tracts et communiqués passés mais hélas, toujours d’actualité, qui passeront bientôt des mains des gentes du SKP à celles des badauds venus flaner à la braderie.

Après s’être sagement installé dans l’entrée du bâtiment réquisitionné citoyenne depuis avril, on décide de prendre le devant de la rue ( qui était vide). Là commencera une jolie petite mise en scène d’autogestion collective. On appelle aux dons contre notre bonne nourriture en cherchant sans cesse la phrase ou le slogan qui fera déjà sourire, puis venir à nous les rémoises/rémois un peu plus curieux (ou gourmands).

Un don = un cornet de frites maison (avec la recette perfectionnée à souhait de la cantine VEGANmentDALLE) ou si vous êtes plus sucré, un petit bout de gâteaux aux pépites de chocolat, voir de celui au lait de coco carotte ...

La foule timide commence à être attirée et on leur explique le concept du prix libre (ou l’on donne ce qu’on veut pour soutenir une action et combien on pense qu’elle vaut et aussi ce qu’on peut selon ses propres moyens). Cela empêche la discrimination par l’argent qui prive toujours les plus pauvres d’une multitude de possible). En même temps les tracts partent comme des petits pains grâce au renforts des habitantEs qui participent bien évidemment au déroulement de ce moment un peu particulier, profitant surtout de la trêve de ce jours férié pour ne plus avoir cette peur d’être mis à la rue en quelques minutes, même si ce n’est que pour une journée. On profitera bien du soleil, juste qu’aux coups de 15h.

Les enfants jouent, lorgnent sur l’immense stand mobile en face qui propose tout un tas de sucreries (qui rime avec braderie). Ça rigole, on garde la constance dans nos appels à la solidarité, nous transformant en crieuSErs publics ou en digne vendeuSErs de marchés populaires mais, cette fois, au nom de la solidarité. On prend le temps d’aller au delà du tract avec les gentes qui le souhaitent car une discussion sera toujours plus forte que quelques mots sur une feuille. Malgré la pluie, le repli se fait dans la maison et l’esprit jovial reste intact. On fini les dernières frites autour d ’un café, on échange, on oublie un peu les tracas du quotidien en espérant que la somme récoltée pourra permettre la pérennité de ce lieu éphémère au delà du risque qui plane toujours. Un atelier vernis à ongles s’improvise, pour la plus grande joie des enfants. France 3 s’invita à la fête pour retranscrire un reportage en images de cette action de solidarité. Mais les micros de radio primitive ne sont pas en reste et captent aussi, cette fois par l’acoustique, chaque faits et gestes, bruits (mais pas les bonnes odeurs de frites hélas). La braderie se fini, mais l’équipe des bénévoles à encore sa réunion hebdomadaire pour prévoir la suite des actions et la gestion du quotidien de la maison. Peut-être enfin un jour illes n’auront plus à palier au rôle social de la municipalité/préfecture, quand le prestige sera remplacé par des valeurs humaines. Que les personnes d’ici et d’ailleurs seront sur le devant de la scène et pas la finance.Traitez-nous de doux réveuSErS, mais ce petit rien de ce lundi de pentecôte nous rapproche bien plus de la réalité comme elle devrait toujours être.



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