L’état d’urgence en milieu rural
Ne pas lutter, c’est laisser s’approfondir et pourrir en soi le sentiment d’impuissance, l’impression toujours vérifiée de n’avoir prise sur rien. C’est en partie pourquoi nous ne cessons de nous battre : pour conjurer l’impuissance, pour construire peu à peu les conditions d’un agir commun – ou tout simplement de la joie. Mais voilà, face à ça, il y a les flics. Encore et toujours, avec une obstination déconcertante, l’équipe des bleus vient boucher nos horizons, gâcher nos pistes de danse et d’action. On finissait presque par s’habituer aux cages des manif’ urbaines, mais ces dernières semaines, c’est bien dans les profondeurs du sud-Meuse, dans l’un des départements les plus désertifiés de France, que l’État policier (et d’urgence) dessine l’un de ses visages hideux, crispé, obstiné, omniprésent, et foutrement flasque en même temps. Pour y voir un peu plus clair, nous voudrions parcourir ces dernières semaines à peu près chronologiquement, en tentant d’identifier les différentes stratégies mises en œuvre pour mater la révolte. Quelles leçons peut-on en tirer sur les évolutions du maintien de l’ordre social et politique ? Quelles pistes pour le déjouer ?
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