Réappropriation de nos vies contre expulsion de nos squats !
Ce mercredi 26 octobre, c’est aussi le procès du Squat de la Maison Cozette.
Après les Goodyears la semaine précédente, trois personnes passent au tribunal pour « l’occupation sans droit ni titre » d’un grand bâtiment situé au 26 place Vogel, la « Maison Cozette ».
Ce vaste bâtiment, abandonné depuis 13 ans, est squatté depuis plus d’un mois : squatté par nous autres, des gens qui avaient besoin d’un toit, des précaires comme on nous nomme poliment. Parce qu’un logement n’est pas un luxe mais une nécessité, nous avons décidé de prendre nos problèmes en main.
La précarité est une situation écrasante quand on se trouve seul.e face à elle : la galère du loyer, de la fin de mois, la galère d’une vie quotidienne qui tient plus de la survie, avec cette malbouffe qui coûte peu mais ne vaut rien (avant, les pauvres souffraient de sous-nutrition, maintenant de malnutrition), de la galère pour faire ce qu’on veut quand tout est si cher.
Si nous avons choisi le squat, nous avons aussi choisi de nous grouper dans un collectif pour ne plus être isolé.e face à ces problèmes : parce qu’ensemble, on peut dépasser les simples questions de survie pour tenter de prendre nos vies en main. C’est à ce problème que la Maison Cozette tente d’apporter une solution.
La Maison Cozette, c’est un lieu dans lequel nous pouvons faire ce qui nous plaît ! Nous faisons des ateliers (cours de langue, de sport, artistiques), des concerts, des projections de films, des débats, nous discutons de nos problèmes, bref nous nous organisons.
Et la seule réponse que sache nous donner la mairie est… l’expulsion. Parce qu’il est tout d’abord « intolérable » que des pauvres se permettent d’occuper illégalement en plein centre-ville un bâtiment abandonné à la spéculation immobilière, mais aussi parce que nous tentons de faire de ce lieu un lieu de solidarité et de résistance.
Nous organisons régulièrement des projections, des cantines collectives, des ateliers, des concerts, des débats, et nous sommes ouverts à vos propositions.
N’hésitez pas à nous contacter !
Pour cela :
Une adresse mail : cozette@riseup.net
Et un facebook, au nom du « Collectif La Brèche »
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