Les actes antisémites en France ont doublé l’année dernière selon le CRIF, avec 851 référencesements. Outre, cette hausse quantitative, l’aggravation de la situation des juifs en France se caractérise également "qualitativement". Les actions (violences, incendie, etc.) ont plus augmenté que les menaces et insultes. Si l’antisémitisme est quotidien en France, il a connu certains pic, notamment lors des jours précédant et suivant le "Jour de Colère" où catholiques intégristes, fans de Dieudo et haineux en tous genres ont tranquillement manifesté leurs racisme dans les rues de Paris, un sentiment d’impunité qui a donc entraîné un premier pic en janvier.
Le deuxième pic survient en juillet, pendant l’offensive menée par Israël. Alimentée par de pitoyables personnages (Soral, Dieudonné, etc.), la confusion malsaine entre État israélien et communauté juive en France a servi d’excuse aux antisémites. Confondre la religion utilisée comme prétexte par un État pour servir sa politique colonialiste avec celle exercée par 1 % de la population française relève d’une incompréhension si évidente qu’elle ne peut pas uniquement être le résultat d’une erreur.

Dans le même temps, les actes islamophobes augmentaient de 120 % en janvier 2015, suite aux attentats. Ainsi, entre le 7 et le 20 janvier, 128 actes islamophobes ont été recensés. A titre de comparaison, 133 actes islamophobes étaient recensés lors de toute l’année 2014, et encore il faut dire que nous ne connaissons toujours pas les chiffres pour Paris en janvier... Une augmentation évidemment imputable en premier lieu aux médias ayant jeté en pâture les musulmans, les obligeant à toutes les courbettes pour s’excuser d’être ce qu’ils sont et en qualifiant de "radicaux" tous ceux qui refusaient cette soumission à un ordre venus des médias blancs et bourgeois. La justice ne devrait pas trop se consacrer aux auteurs de ces actes, trop occupée qu’elle est à juger des gosses qui ont refusé de respecter une minute de silence...

Alors que les états tentent de se refaire une virginité en ces périodes de commémorations des libérations des camps d’extermination, on n’oubliera pas leur rôle coupable dans la montée de ces actes. Manuel Valls, en premier, alimente constamment la haine entre ces deux communautés, on l’a vu récemment. Le fameux diviser pour mieux régner, vieux comme le monde, a toujours ses adeptes.
En cette période, il est important de rappeler d’une part que le terrorisme a toujours servi d’arme avant tout aux gouvernants pour tenter d’unir le peuple derrière eux. D’autre part, il ne faut pas oublier que les complotistes et les théories fumeuses qui se passent de toute réflexion ne font que renforcer le pouvoir par la confusion qu’il crée dans la population tout en les détournant de leurs vrais ennemis, les dominants.