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Retour et réflexions sur la journée du 1er octobre : des frontières à l’intérieur

Voici le compte rendu de la journée du 1er Octobre. Il s’agit du point de vue des "177" qui sont partis de Paris pour rejoindre Calais.
Nous avons été stoppé.e.s par la police sur un parking, a 30 kms de Calais. Voici le récit de la journée

Retour et réflexions sur la journée du 1er octobre : des frontières à l’intérieur

La décision était tombée le 29 et confirmée le 30 septembre : manifester à Calais serait interdit, sous prétexte de troubles à l’ordre public. En d’autres termes, interdiction de soutenir les migrant.e.s qui ont fuit les zones de guerre, interdiction de rencontrer celles et ceux qui aspirent simplement à vivre dignement hors d’un camp, interdiction de rendre visible la jungle et ses occupant.e.s.
Le gouvernement, les différents chefs de partis, l’État raciste et policier ont fait leur travail : le problème de la jungle, c’est ses habitant.e.s. Pour y remédier, il faut expulser, déloger, menacer, contraindre, réprimer.
De même, il faut dissuader quiconque souhaite s’y investir, aider, intervenir, manifester. Il est interdit de faire preuve de solidarité.

Toutes les 2 heures, une pause s’impose

Malgré l’interdiction, le RDV était donné à 7h30 pour braver cette nouvelle atteinte au droit de manifester. Près de 200 personnes se sont regroupées Porte de la Chapelle dont des membres d’organisations d’aide aux sans-papiers et aux migrant.e.s (tel le CISPM , le DAL ou Droits devant !), des syndicats (Sud, CNT) et parti (NPA). 4 cars sont apprêtés et le départ a lieu après une série de prises de parole.
Les mots d’ordres étaient clairs : solidarité avec les réfugié.e.s, ouverture des frontières, contre toutes les guerres.

Dès notre sortie de Paris, le convoi est incité à se ranger sur le côté de la route par une petite équipe de flics. Très clairement, on nous rappelle que la manifestation à Calais est interdite et qu’il est tout a fait probable que nous ne puissions pas arriver jusqu’à la ville. Ceci, nous nous en doutions depuis la veille déjà…

Au bout d’1h30 de route, nous nous arrêtons sur une aire d’autoroute, à environ 1h30 de distance de Calais. Là, nous sommes accueillis par des équipes de gendarmes et de policiers nettement plus conséquentes (une quarantaine).
Les conducteurs/trices subissent contrôle d’identité, vérification de papiers et diverses techniques de « pression ».
De nouveau, on nous rappelle qu’il est interdit de manifester à Calais et qu’il est encore temps de faire demi-tour.

Nous reprenons la route et déjà circulent dans les bus les numéros de téléphone d’avocats, les consignes à respecter en cas d’arrestation, de GAV. Par solidarité et afin de ne pas mettre en péril la sécurité des camarades sans-papiers présents, nous nous mettons communément d’accord pour une chose : si nous nous faisons contrôler, nous déclarerons tou.te.s que nous n’avons pas de pièces d’identité. Pour certains passagers, c’est la vérité. De fait, hors de question de faciliter le travail de la police.
Nous arrivons au péage, à quelques kilomètres de notre destination. Une fois les barrières franchies, des voitures de flics nous escortent sur le parking attenant. Ici nous attend une soixantaine de flics en tout genre : gendarmes et police nationale, certains en bleu, d’autres en treillis, d’autres encore avec des gilets jaunes, une équipe avec des chiens…

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