Il y a un an, l’institutrice en charge de la classe de moyenne et grande section de la petite école maternelle de la Cité des cheminots rentre en arrêt-maladie. Un an plus tard, elle y est toujours, ce qui modifie son statut, elle est maintenant en congé de longue maladie. Or ce changement dans son statut implique qu’elle ne soit non pas remplacée par un remplaçant, qui est un statut bien particulier dans l’éducation nationale, mais par un vacataire, recruté pour l’occasion.

On va alors demander au remplaçant, en place depuis plus d’un an, de partir pour laisser place à une nouvelle institutrice en plein milieu de l’année, sans que vraiment il n’y ait de raison valable.

Une situation avec laquelle les parents d’élèves de la Cité ne sont pas vraiment d’accord. En effet, difficile de comprendre quoi que ce soit à cette décision quand on sait qu’en septembre l’inspecteur avait choisi de maintenir au poste ce remplaçant dans un souci de continuité vis-à-vis des élèves. En quelques mois, le souci de la psychologie de l’enfant est donc passé à la trappe...

D’autant plus incompréhensible quand les parents rappellent que la classe, malgré son classement en REP (réseau d’éducation prioritaire), est déjà très chargée et que des enfants avec des besoins spécifiques s’y trouvent puisque la classe accueille un enfant accompagné d’un auxiliaire de vie scolaire et qu’elle est une des classes qui accueillent les enfants des gens du voyage de passage dans la région.

Ceci pointe aussi la précarité des personnels enseignants puisque le remplaçant a été prévenu du changement trois jours avant.

Une situation que les parents ont réussi à repousser d’une semaine, voire de trois avec les vacances, grâce à la mobilisation. Une mobilisation qu’ils ne comptent pas arrêter de façon à obtenir de véritables réponses de la part des responsables académiques sur les motivations de ce remplacement ex nihilo.